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Blood Lust, Trust & Blame
Alors que l'Australie est confrontée à des accusations selon lesquelles certains de ses soldats d'élite ont commis des crimes de guerre en Afghanistan, certains commentateurs estiment que le "brouillard de la guerre" explique, justifie et peut-être excuse les atrocités présumées qui ont été mises au jour. Cette expression cherche à rendre compte de l'incertitude quant à ses propres capacités, à celles de l'adversaire et à ses intentions.
Toutefois, le "brouillard de la guerre" est tout à fait inadéquat pour expliquer des actions délibérées, ciblées et répétées. Les abus de pouvoir et la normalisation de la déviance sont au cœur des "problèmes culturels" qui affectent depuis longtemps les forces de défense australiennes. En fait, on peut dire la même chose de toutes les institutions aux prises avec les mêmes problèmes : histoire d'abus et de secret, harcèlement sexuel, problèmes de diversité et d'inclusion.
Il est toujours plus facile de pointer du doigt un "quoi" plutôt qu'un "qui", et la "culture" figure donc en bonne place dans les analyses de ce qui n'a pas fonctionné dans le cadre des crimes de guerre présumés commis par le commandement des opérations spéciales australiennes. Mais l'accent mis sur la culture apporte-t-il de la clarté ou de l'obscurité ? Permet-elle de rendre des comptes ou constitue-t-elle un obstacle à l'obligation de rendre des comptes ? Comment savoir si l'on est parvenu à un changement culturel ?
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)