Note :
L'ouvrage présente une analyse historique qui établit une distinction entre la charité et la philanthropie, en soutenant que la philanthropie s'est écartée de ses racines, à savoir les actes de bonté personnels et locaux, pour adopter une approche plus détachée et globale. L'auteur critique les tendances de la philanthropie moderne à négliger les besoins individuels et locaux, et plaide pour un retour au « philanthrolocalisme », qui met l'accent sur les liens personnels dans les actes de charité.
Avantages:L'ouvrage est salué pour son exploration stimulante des distinctions entre charité et philanthropie, ses aperçus historiques intéressants et l'introduction du « philanthrolocalisme » en tant qu'approche alternative qui met l'accent sur la communauté et l'interaction personnelle. Les lecteurs apprécient la profondeur de l'analyse et l'appel à une approche plus humaine et plus personnelle du don.
Inconvénients:Certains expriment un malaise face à la perspective catholique de l'auteur et aux implications théologiques, en particulier par rapport aux croyances protestantes sur la charité et le salut. En outre, certains s'interrogent sur l'aspect pratique et l'applicabilité du « philanthrolocalisme », en particulier pour ceux qui ont des liens avec de multiples communautés.
(basé sur 3 avis de lecteurs)
The Philanthropic Revolution: An Alternative History of American Charity
Lorsque nous parlons de don volontaire aujourd'hui, nous préférons généralement le mot philanthropie à celui de charité.
Pourquoi ce changement terminologique s'est-il produit ? Quelle est sa signification philosophique ? Comment la philanthropie en est-elle venue à acquérir autant de prestige et la charité à paraître si démodée ? Ce changement a-t-il été contesté ? Est-ce important ? Dans The Philanthropic Revolution, Jeremy Beer affirme que le remplacement historique de la charité par la philanthropie représente une transformation radicale du don volontaire en une pratique principalement destinée à apporter un changement social. Ce changement a eu pour conséquences la sécularisation, la centralisation, la bureaucratisation des relations personnelles et la dévalorisation de la localité et du lieu.
Beer montre que l'essor de la "charité scientifique" et de la "nouvelle philanthropie" n'a été ni totalement incontesté, ni totalement positif. Il expose la façon dont les racines de la philanthropie moderne sont enchevêtrées avec la peur et le dégoût des pauvres, les préjugés anticatholiques, le militarisme, les rêves messianiques et l'idéologie du progrès. Il révèle également comment le rejet de la charité traditionnelle a parfois conduit les partisans de la philanthropie à se faire les champions d'expériences sociales répréhensibles, de la séparation involontaire de milliers d'enfants de leurs parents aux stérilisations forcées du mouvement eugénique.
L'histoire alternative de Beer révèle que la charité est uniquement associée à des biens personnels que la philanthropie exclut largement. Dans la mesure où nous accordons de la valeur à ces biens, conclut-il, nous devons chercher à injecter la logique de la charité dans le don volontaire en pratiquant une forme modifiée de don qu'il appelle "philanthrolocalisme".
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)