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The Hysteric's Revenge: French Women Writers at the Fin de Siecle
La vengeance de l'hystérique examine les écrivaines françaises de la fin du siècle dans le contexte des angoisses culturelles dominantes à l'égard de l'intellect féminin. Au cours des années qui se chevauchent entre la fin du siècle et la Belle Époque, les femmes ont commencé à écrire en nombre record, en raison d'un certain nombre de facteurs, notamment les réformes de l'éducation et les changements démographiques. Cette tendance a terrifié de nombreux critiques littéraires masculins, qui l'ont qualifiée de "crise de l'écriture féminine" dans une série d'efforts visant à circonscrire le problème perçu. Ces critiques ont souvent associé l'écriture féminine à la dépravation sexuelle. Selon les théories médicales populaires, la fragile confluence du corps et de l'esprit féminins pouvait conduire la femme écrivain à un comportement sexuel illicite lorsqu'elle exerçait son intellect.
Ce livre soutient cependant que la peur de l'abandon sexuel, bien que réelle, cachait une peur encore plus insidieuse : celle que les femmes puissent être capables d'une égalité intellectuelle avec les hommes et qu'elles constituent ainsi une menace pour les structures les plus fondamentales de la société patriarcale française. En démontrant l'omniprésence de cette angoisse par l'analyse de textes médicaux, de critiques littéraires et de fictions du XIXe siècle, The Hysteric's Revenge met en lumière une relation critique entre le corps et l'esprit féminins qui est essentielle pour comprendre la position discursive de la femme écrivain du tournant du siècle.
Les romans présentés ici abordent ce problème corps/esprit à travers une grande variété de styles et de genres qui remettent en question les notions conventionnelles de féminité de la fin du siècle. De l'autobiographie fascinante de Liane de Pougy, l'une des courtisanes les plus renommées de Paris, aux discussions franches de Colette sur le plaisir féminin dans l'un de ses premiers romans, en passant par la créativité violente de l'héroïne androgyne de Rachilde, Mesch démontre comment les écrivains canoniques et non canoniques ont promu l'autorité intellectuelle des femmes par le développement d'un contre-discours sexuel. En abordant la relation entre le corps et l'esprit des femmes, ces romans remettent en question les conclusions d'un siècle de médecins qui ont cherché à prouver l'existence d'une base physiologique à l'infériorité intellectuelle des femmes. En même temps, ils ouvrent la voie aux féministes françaises ultérieures qui ont cherché à subvertir les structures patriarcales par des explorations littéraires de la sexualité.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)