Note :
Les critiques soulignent les préoccupations concernant la partialité de la traduction du livre, qui favorise l'école existentielle du thomisme. Il discute des implications de la traduction de termes clés d'une manière qui peut fausser les arguments philosophiques.
Avantages:Le texte est considéré comme digne d'intérêt et offre une perspective perspicace sur le thomisme, en particulier du point de vue existentiel. Il présente une analyse complète des différentes interprétations de « to be » dans les œuvres de saint Thomas.
Inconvénients:La traduction est critiquée pour son caractère polémique et son parti pris en faveur de l'interprétation existentielle, ce qui peut conduire à une mauvaise compréhension de termes philosophiques clés. La traduction uniforme de « esse » par « existence » est considérée comme une conclusion prématurée qui sape la nuance du texte original.
(basé sur 1 avis de lecteurs)
The Primacy of Existence in Thomas Aquinas: A Commentary in Thomistic Metaphysics
(De nouveau disponible après près de six décennies !)
"Dans le traité métaphysique traduit ici, nous voyons un effort, à la fin du XVIe siècle, pour opposer une métaphysique de l'esse à une métaphysique de l'essence, qui, même à cette époque, avait des forces historiques écrasantes de son côté. Une longue lignée d'écoliers avait préparé le terrain pour Suarez. La conception de l'être en termes de formes de Duns Scot occupait une place importante dans l'esprit de Suarez. Avant Scot, la controverse entre Gilles de Rome et Henri de Gand avait donné naissance à ce que Fabro a appelé les "expressions bâtardes du thomisme", esse essentiae et esse existentiae. Comme si le simple fait d'accoler ces mots n'était pas assez effroyable, ces expressions se sont solidifiées pour devenir des phrases types du discours métaphysique et sont restées d'un usage général pendant une période incroyablement longue.
Au fur et à mesure que cette conception essentialiste de l'être s'est transformée en tradition, la conception de l'être de l'Aquinate comme l'acte premier et fondamental par lequel tous les autres principes métaphysiques sont rendus réels a été oubliée. Au mieux, l'existence était considérée comme le simple fait, l'être-là, l'état de l'essence réelle distingué de l'état de l'essence possible par l'intervention de la causalité efficiente. Au pire, l'existence était tolérée comme un intrus gênant qu'il fallait néanmoins faire entrer, auquel il fallait assigner une place, et qu'il fallait ensuite rapidement "réduire" à l'état d'essence. Il n'y a pas non plus de vision plus heureuse qui éviterait ces extrêmes en maintenant une parité entre l'essence et l'esse ou qui comprendrait une métaphysique de l'esse comme un "essentialisme inversé". La réflexion philosophique qui est rivée sur l'acte d'être finit par saisir l'épistémologie, la philosophie de l'homme, l'éthique, etc., dans une perspective irréductiblement différente dans sa méthode de celle d'un système centré sur les limites et les genres de l'être en tant que principes premiers.
-Extrait de l'introduction de Benjamin S. Llamzon.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)