Note :
Il n'y a actuellement aucun avis de lecteur. La note est basée sur 16 votes.
Post-Democracy After the Crises
Dans Post-Democracy (Polity, 2004), Colin Crouch affirme que, derrière le visage d'institutions fortes, la démocratie est en train de se vider dans de nombreuses sociétés avancées, ses grands événements devenant des rituels vides, le pouvoir passant de plus en plus à des cercles de riches élites commerciales et à une classe politique de plus en plus isolée. L'argument provocateur de Crouch a été justifié à bien des égards par les événements récents, mais ceux-ci ont également mis en évidence certaines faiblesses de la thèse initiale et montré que la situation actuelle est encore pire.
La déréglementation financière mondiale, qui était le joyau de la couronne du lobbying des élites riches, nous a apporté la crise financière et a contribué à stimuler les mouvements xénophobes qui n'acceptent plus la priorité des institutions qui protègent la démocratie, comme l'État de droit. L'essor des médias sociaux a permis à une poignée d'individus et d'institutions très riches de cibler un grand nombre de messages sur les citoyens, donnant une fausse impression de débat qui est en réalité mis en scène à partir d'un petit nombre de sources dissimulées. M.
Crouch évalue les implications de ces développements et d'autres encore pour sa thèse initiale, en faisant valoir que si une grande partie de sa thèse reste valable, il avait sous-estimé la valeur des institutions qui sont vitales pour le soutien d'un ordre démocratique. Il relève également le défi des populistes qui semblent faire écho aux plaintes de la post-démocratie, mais dont la nostalgie pessimiste apporte un mélange antidémocratique de haine, d'exclusion et de violence.
© Book1 Group - tous droits réservés.
Le contenu de ce site ne peut être copié ou utilisé, en tout ou en partie, sans l'autorisation écrite du propriétaire.
Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)