La petite voix tranquille - Réflexions psychanalytiques sur la culpabilité et la conscience

Note :   (5,0 sur 5)

La petite voix tranquille - Réflexions psychanalytiques sur la culpabilité et la conscience (Donald L. Carveth)

Avis des lecteurs

Résumé:

Ce livre propose une exploration novatrice de la psyché, en examinant plus particulièrement le surmoi, la culpabilité et leur pertinence pour la psychopathologie moderne. Il jette un pont efficace entre la psychanalyse et l'éthique, apportant un éclairage précieux aux praticiens et aux personnes intéressées par le bien-être émotionnel.

Avantages:

Un contenu clair et éclairant
apporte une compréhension significative du surmoi et de la culpabilité
précieux pour le travail clinique
comble le fossé entre la psychanalyse et l'éthique
offre un compte-rendu complet de la contribution de la psychanalyse au développement moral.

Inconvénients:

Difficilement accessible à ceux qui n'ont pas de formation en psychanalyse ; peut nécessiter un effort pour saisir pleinement les concepts présentés.

(basé sur 3 avis de lecteurs)

Titre original :

Still Small Voice - Psychoanalytic Reflections on Guilt and Conscience

Contenu du livre :

Alors que Freud lui-même considérait la conscience comme l'une des fonctions du surmoi, dans The Still Small Voice : Psychoanalytic Reflections on Guilt and Conscience, Carveth soutient que le surmoi et la conscience sont des fonctions mentales distinctes et que, par conséquent, une quatrième structure mentale, la conscience, doit être ajoutée à la théorie structurelle psychanalytique de l'esprit. Il affirme que si la conscience et le surmoi trouvent leur origine dans la phase dite préœdipienne du développement du nourrisson et de l'enfant, ils sont constitués d'identifications contrastées et souvent conflictuelles. L'objet primaire, le plus souvent la mère, est inévitablement vécu comme, d'une part, nourrissant et apaisant et, d'autre part, frustrant et persécuteur. La conscience se forme dans l'identification à la mère nourricière, le surmoi dans l'identification à l'agresseur. Un principe de réciprocité est à l'œuvre dans le psychisme humain : pour l'amour reçu, on cherche à rendre l'amour ; pour la haine, la haine (loi du talion).

Comme Franz Alexander et Sandor Ferenczi avant lui, Carveth considère que la tâche thérapeutique consiste à supprimer le surmoi. Mais contrairement à ses prédécesseurs, il ne propose pas son remplacement par l'ego rationnel car, selon lui, la rationalité ne peut servir de source de valeurs. À la suite de Jean-Jacques Rousseau, il trouve les racines de la morale non pas dans la raison, mais dans le sentiment, dans l'identification sympathique ou la "pitié". Avec Pascal, il soutient que "le cœur a des raisons que la raison ne peut connaître". Ces "raisons du cœur" constituent le noyau de la conscience. Contrairement aux tourments infligés par le surmoi démoniaque qui utilise simplement la transgression comme une excuse pour faire ce qu'il veut - punir et tourmenter l'ego - la conscience, que Winnicott appelait "la capacité de préoccupation", est véritablement troublée par les échecs de l'amour. L'auteur affirme que nous devons faire face à notre mauvaise conscience, reconnaître et supporter une véritable culpabilité (dépressive) et, par la contrition, le repentir et la réparation, en venir à accepter la réconciliation et le pardon, ou être contraints de souffrir les tourments des damnés - une culpabilité persécutrice infligée par le persécuteur et saboteur interne sadique, le surmoi.

L'auteur estime que, dans l'histoire de l'humanité, les dommages causés par les psychopathes guidés par le ça ne sont rien comparés à ceux causés par les idéologues guidés par le surmoi. Freud et la psychanalyse qui a suivi ont largement blanchi le surmoi tout en diabolisant le ça, la prétendue "bête" en l'homme, alors qu'en réalité les animaux sont rarement des bêtes, du moins pas comme le sont souvent les humains. Tout en étant conscients de son caractère destructeur dans le domaine clinique, les psychanalystes ont largement ignoré les idéologies de domination - le sexisme, le racisme, l'hétérosexisme, le classisme et l'infantilisme - qui sont intériorisées par des sociétés inadmissibles dans le surmoi inadmissible. Dans l'avant-dernier chapitre, s'appuyant sur les travaux de Hannah Arendt, Terry Eagleton et d'autres, Carveth examine de manière critique les concepts de psychopathie et de mal. Dans le dernier chapitre, il préconise une approche démythologisante, délitéralisante ou déconstructive de la Bible en tant que métaphore, mais qui échappe à la dérogation de Freud à l'égard de cette approche en reconnaissant, avec Hegel dans ce qu'il a de plus honnête, que son résultat est une éthique humaniste qui ne peut plus être assimilée à la religion.

Autres informations sur le livre :

ISBN :9781780491684
Auteur :
Éditeur :
Sous-titre :Psychoanalytic Reflections on Guilt and Conscience
Reliure :Broché
Année de publication :2013
Nombre de pages :352

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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)