Loved Egyptian Night: The Meaning of the Arab Spring
Pourquoi le printemps arabe a-t-il eu des conséquences aussi désastreuses ?
Loved Egyptian Night réévalue fondamentalement le printemps arabe, réfutant les récits que les puissances occidentales ont transmis au monde. Il ne fait aucun doute que le renversement de Ben Ali en Tunisie en janvier 2011 et ce qu'il a entraîné constituent une révolution politique.
Mais les soulèvements en Égypte, en Libye et en Syrie - des pays dont l'histoire et les traditions politiques sont très différentes - n'ont jamais été des révolutions. Comme l'explique Hugh Roberts, la fin amère de ces épisodes est inscrite dans leurs débuts incompris. Célébrer ces soulèvements comme des "révolutions" empêche toute analyse critique et exprime une abdication de la responsabilité intellectuelle.
Après tant de vœux pieux, il ne reste que les débris d'une prétention cynique. L'ingérence extérieure, apparemment au nom de ces "révolutions", a réduit la Libye à l'anarchie et condamné la Syrie à une guerre par procuration dévastatrice qui en est à sa douzième année.
En Égypte, l'État des officiers libres a été relancé sous sa forme la plus brutale. Les Américains et les Européens n'ont pas vainement tenté d'aider les Égyptiens ou quiconque à échapper à un régime autoritaire. Au contraire, ils se sont ingéniés à les y enfermer. La longue oppression de ces sociétés, la "nuit égyptienne aimée" de Kipling, ne sera pas arrêtée par les puissances occidentales ; aujourd'hui, elle est garantie par elles.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)