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Public Memory of Slavery: Victims and Perpetrators in the South Atlantic
Dans ce livre, Ana Lucia Araujo soutient que malgré la rupture provoquée par la traite atlantique des esclaves, l'océan Atlantique n'a jamais été une barrière physique qui empêchait les échanges entre les deux parties.
Il s'agissait plutôt d'un corridor qui permettait la production de relations continues. Araujo montre que la commémoration de l'esclavage au Brésil et au Bénin n'est pas seulement le résultat de survivances de la période de la traite atlantique, mais aussi le résultat d'un mouvement transnational accompagné par l'intervention continue d'institutions et d'individus qui ont favorisé les relations entre le Brésil et le Bénin. Araujo insiste sur le fait que la circulation des images était, et est toujours, cruciale pour le développement d'échanges culturels, religieux et économiques réciproques et pour définir ce qui est africain au Brésil et ce qui est brésilien en Afrique. Dans ce contexte, l'Atlantique Sud est conçu comme une vaste zone dans laquelle les populations d'origine africaine entreprennent des échanges et modulent les identités, une zone où les identités européennes et amérindiennes ont également été appropriées afin de construire sa propre nature. Ce livre montre que la mémoire publique de l'esclavage et de la traite atlantique dans l'Atlantique Sud est plurielle.
Il est véhiculé non seulement par les descendants des victimes, mais aussi par les descendants des auteurs de l'esclavage. Bien que le passé esclavagiste soit une question cruciale dans les sociétés qui ont largement eu recours au travail des esclaves et où l'héritage de l'esclavage est encore présent, les mémoires de ce passé restent très souvent cantonnées à l'espace privé. Ce livre montre comment, au Brésil et au Bénin, les acteurs sociaux se sont approprié le passé esclavagiste pour construire de nouvelles identités, lutter contre l'injustice sociale et, dans certains cas, obtenir un prestige politique. Il montre comment la mémoire publique de l'esclavage au Brésil et au Bénin contribue à faire de l'Atlantique Sud une zone autonome de revendication et de reconnaissance pour les peuples et les cultures qui ont été cruellement brisés, dispersés et dépréciés par la traite atlantique des esclaves. Public Memory of Slavery est un ouvrage important pour les collections d'études sur l'esclavage, les études sur la mémoire, les études brésiliennes et latino-américaines, les études ethniques, l'anthropologie culturelle, les études africaines et la diaspora africaine.
Araujo met en lumière les compréhensions paradoxales de la traite des esclaves dans le sud du Bénin et les résultats involontaires de certains efforts internationaux visant à reconnaître l'histoire de l'esclavage et de la traite des esclaves.... ) est un complément utile à la littérature car il rappelle au lecteur combien les Africains et les descendants d'Africains ont façonné ce vaste territoire du monde atlantique à travers des processus divergents d'échange et de recréation, survenant à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du champ de vision de l'Occident. (Itinerario, novembre 2011) Le livre est vaste et fournit une introduction à de nombreux sujets (...) Recommandé. (Choix, juin 2011)
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)