Note :
Les critiques soulignent l'exploration par Paul Gilroy de l'histoire coloniale de la Grande-Bretagne et de ses impacts durables sur la politique contemporaine et les relations raciales, en présentant son travail comme une critique importante de la mélancolie postcoloniale. Bien que ses arguments soient convaincants, certains lecteurs trouvent son style difficile et trop prétentieux, ce qui nuit au message général.
Avantages:L'œuvre de Gilroy aborde des thèmes importants liés au colonialisme, à l'identité postcoloniale et à la politique raciale en Grande-Bretagne. Il propose des critiques perspicaces de la culture populaire et établit des liens entre la nostalgie de l'empire et les problèmes sociétaux actuels. Sa discussion sur la « convivialité » et les comparaisons parallèles avec d'autres contextes historiques ajoutent de la profondeur à son argumentation.
Inconvénients:Le style d'écriture est décrit comme rugueux, maladroit et prétentieux, ce qui rend difficile pour les lecteurs de s'impliquer pleinement dans le contenu de l'ouvrage. Certains lecteurs estiment que des concepts clés, tels que la convivialité, ne sont pas suffisamment explorés. La tendance à banaliser l'histoire coloniale dans le discours contemporain est critiquée.
(basé sur 3 avis de lecteurs)
Postcolonial Melancholia
Dans un effort pour nier l'effet permanent du colonialisme et de l'impérialisme sur la vie politique contemporaine, le glas d'une société multiculturelle a été sonné de toutes parts. Tel est l'argument provocateur avancé par Paul Gilroy dans cette défense peu orthodoxe de la multiculture.
Les analyses brûlantes de Gilroy sur la race, la politique et la culture sont toujours restées attentives aux conditions matérielles des Noirs et à la manière dont les Noirs ont défiguré "l'édifice propre de la suprématie blanche". Dans Postcolonial Melancholia, il poursuit la conversation qu'il a entamée dans l'étude historique sur la race et la nation "There Ain't No Black in the Union Jack" en s'écartant une fois de plus des idées reçues pour examiner - et défendre - le multiculturalisme dans le contexte de la "politique de sécurité" de l'après 11 septembre. Ce livre adapte le concept de mélancolie à partir de ses origines freudiennes et l'applique non pas au chagrin individuel mais à la pathologie sociale de la politique néo-impérialiste.
Les réactions mélancoliques qui ont entravé le processus de traitement de l'héritage du colonialisme sont impliquées non seulement dans l'hostilité et la violence dirigées contre les Noirs, les immigrés et les étrangers, mais aussi dans l'incapacité à valoriser la multiculture ordinaire et indisciplinée qui a évolué organiquement et de manière inaperçue dans les centres urbains. S'inspirant des discussions fondamentales sur la race entamées par Frantz Fanon, W.
E. B.
DuBois et George Orwell, Gilroy élabore un argumentaire nuancé dont les implications sont d'une portée considérable. En fin de compte, Postcolonial Melancholia dépasse l'idée d'une simple tolérance pour proposer qu'il est possible de célébrer la multiculture et de vivre avec l'altérité sans devenir anxieux, craintif ou violent.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)