Note :
Le livre « Fat Shame » d'Amy Farrell se penche sur la stigmatisation historique et culturelle des corps gras et remet en question les idées reçues sur l'obésité et la santé. Il propose une critique perspicace des préjugés sur les graisses et de leurs origines sociopolitiques, ce qui en fait une contribution importante aux études sur les graisses. Cependant, les opinions sur sa rigueur et ses conclusions varient considérablement d'un lecteur à l'autre, certains louant sa minutie tandis que d'autres lui reprochent de manquer de preuves solides ou de soutien scientifique.
Avantages:Le livre est bien documenté, informatif et accessible, et fournit des informations précieuses sur l'histoire de la stigmatisation de la graisse aux États-Unis. De nombreux lecteurs apprécient son style engageant et la façon dont il remet en question les opinions de la société sur l'image corporelle. Ce livre est considéré comme une ressource essentielle pour comprendre la discrimination fondée sur la graisse, ce qui le rend pertinent non seulement pour ceux qui s'identifient comme gros, mais aussi pour tous ceux qui s'intéressent à la justice sociale et à la politique de l'image corporelle.
Inconvénients:Les critiques affirment que le livre manque parfois de rigueur dans son analyse et n'aborde pas de manière convaincante les complexités de l'épidémie d'obésité. Certains lecteurs ont estimé que les arguments de Farrell simplifiaient à l'excès le contexte historique de la stigmatisation de la graisse ou s'appuyaient trop sur des preuves anecdotiques. Quelques lecteurs ont exprimé leur déception face à l'absence de fondement scientifique de certaines affirmations, estimant qu'il s'agissait davantage d'une polémique que d'un texte scientifique objectif.
(basé sur 22 avis de lecteurs)
Fat Shame: Stigma and the Fat Body in American Culture
Un des titres importants des Presses universitaires pour les étudiants de premier cycle, 2010-2011 Une discussion culturelle et historique nécessaire sur la stigmatisation de la graisse.
Une discussion culturelle et historique nécessaire sur la stigmatisation de la graisse
Le fait d'être gros n'a pas toujours suscité le niveau d'hystérie qu'il suscite aujourd'hui et était même autrefois considéré comme un trait de caractère admirable. La honte de la graisse : Stigma and the Fat Body in American Culture explore cet arc, de la vénération à la honte, en examinant les racines historiques de notre anxiété contemporaine à l'égard de la graisse. En faisant remonter le dénigrement culturel de la graisse au milieu du XIXe siècle, Amy Farrell affirme que la stigmatisation associée à la corpulence a précédé les préoccupations sanitaires liées à la grande taille. Solidement en place au moment où l'industrie des régimes a commencé à prospérer dans les années 1920, le développement de la stigmatisation de la graisse était lié non seulement aux angoisses culturelles apparues au cours de la période moderne en rapport avec l'excès de consommation, mais aussi, plus profondément encore, aux idées dominantes sur la race, la civilisation et l'évolution. Pour les penseurs du 19e et du début du 20e siècle, la graisse était un marqueur clé d'infériorité, d'un corps non civilisé, barbare et primitif. Cette idée, selon laquelle la graisse est le signe d'une personne primitive, perdure aujourd'hui, alimentant à la fois notre "guerre contre la graisse" de 60 milliards de dollars et notre détresse culturelle face à l'"épidémie d'obésité".
Farrell s'appuie sur un large éventail de sources, notamment des caricatures politiques, de la littérature populaire, des cartes postales, des publicités et des manuels médicaux, pour explorer le lien entre notre dénigrement historique de la graisse et notre préoccupation contemporaine pour l'obésité. Son travail jette un éclairage particulier sur la relation difficile qu'entretiennent les féminismes avec la graisse. Des suffragettes blanches du début du XXe siècle aux personnalités publiques contemporaines comme Oprah Winfrey, Monica Lewinsky et même la famille Obama, Farrell explore la manière dont ceux qui cherchent à se débarrasser d'identités stigmatisées - qu'elles soient de genre, de race, d'ethnie ou de classe - prennent souvent part à des programmes de réduction de poids et à des moqueries sur les graisses afin de se valider en tant que "civilisés". À ces récits de la honte du gras s'opposent les idées des activistes contemporains du gras, dont Farrell explore en profondeur l'articulation d'une nouvelle vision du corps. Ce livre est important pour tous ceux qui s'inquiètent de la "guerre contre la graisse" contemporaine et de la façon dont les notions de "corps civilisé" continuent de légitimer la discrimination et l'oppression culturelle.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)