Note :
Les critiques décrivent « The Making of the Indebted Man » comme une critique importante de l'économie financière moderne et de l'économie de la dette, abordant les complexités de la relation débiteur-créancier dans le cadre du capitalisme néolibéral. Alors que de nombreux lecteurs le trouvent perspicace et essentiel pour comprendre les questions économiques contemporaines, il y a des critiques concernant son originalité et son accessibilité.
Avantages:Le livre est loué pour sa clarté, la profondeur de son analyse et sa pertinence par rapport aux discussions économiques contemporaines. Les lecteurs apprécient sa perspective unique sur les concepts de dette et de moralité, et son appel à une restructuration de l'économie de la dette. L'ouvrage est considéré comme précieux pour toute personne intéressée par l'économie ou la critique sociale.
Inconvénients:Certains critiques reprochent au livre son manque d'originalité, arguant que ses idées ont déjà été exprimées par d'autres auteurs. D'autres le trouvent philosophiquement dense et difficile à parcourir, suggérant qu'il n'est peut-être pas la meilleure introduction à la pensée économique. Certains se plaignent également de la qualité de la traduction et du recours fréquent de l'auteur à des références philosophiques complexes.
(basé sur 13 avis de lecteurs)
The Making of the Indebted Man: An Essay on the Neoliberal Condition
Un réexamen nouveau et radical de la « nouvelle économie » néolibérale d'aujourd'hui à travers le prisme politique de la relation débiteur/créancier.
« La relation débiteur-créancier, qui est au cœur de ce livre, aiguise les mécanismes d'exploitation et de domination de manière indiscriminée, car elle ne fait aucune distinction entre les travailleurs et les chômeurs, les consommateurs et les producteurs, les populations actives et inactives, les retraités et les bénéficiaires de l'aide sociale. Tous sont des « débiteurs », coupables et responsables aux yeux du capital, devenu le Grand Créancier, le Créancier Universel ».
--Extrait de La fabrication de l'homme endetté.
La dette, qu'elle soit publique ou privée, est devenue une préoccupation majeure des responsables économiques et politiques. Dans La fabrication de l'homme endetté, Maurizio Lazzarato montre que, loin d'être une menace pour l'économie capitaliste, la dette est au cœur même du projet néolibéral. À travers une lecture des écrits de jeunesse moins connus de Karl Marx sur John Mill, et une relecture des écrits de Friedrich Nietzsche, Gilles Deleuze, F lix Guattari et Michel Foucault, Lazzarato démontre que la dette est avant tout une construction politique, et que la relation créancier/débiteur est la relation sociale fondamentale des sociétés occidentales.
La dette ne peut être réduite à un simple mécanisme économique, car elle est aussi une technique de « sécurité publique » par laquelle les subjectivités individuelles et collectives sont gouvernées et contrôlées. Son but est de minimiser l'incertitude du temps et du comportement des gouvernés. Nous ne cessons de nous endetter auprès de l'État, des assurances privées et, plus généralement, des entreprises. Pour s'assurer que nous honorons nos dettes, nous sommes à la fois encouragés et contraints de devenir les « entrepreneurs » de notre vie, de notre « capital humain ». C'est tout notre horizon matériel, psychologique et affectif qui est ainsi bouleversé et reconfiguré.
Comment sortir de cette situation impossible ? Comment échapper à la condition néolibérale de l'homme endetté ? Lazzarato affirme que nous devrons reconnaître qu'il n'existe pas de solution technique, économique ou financière simple. Nous devons au contraire remettre radicalement en question la relation sociale fondamentale qui structure le capitalisme : le système de la dette.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)