The Renaissance Discovery of Violence, from Boccaccio to Shakespeare
Nombreux sont ceux qui se sont demandés pourquoi les œuvres de Shakespeare et d'autres écrivains du début de l'ère moderne sont si empreintes de violence, de meurtres et d'anarchie. Cet ouvrage explique comment et pourquoi, en replaçant la littérature de la Renaissance européenne dans le contexte de l'histoire de la violence.
La violence personnelle était en déclin en Europe à partir du XVe siècle, mais les guerres sont devenues beaucoup plus meurtrières et leurs enjeux beaucoup plus importants, alors que les nouveaux États-nations rivalisaient pour l'hégémonie et que le Nouveau Monde devenait la cible d'une invasion fracassante. Le développement des armes à feu a entraîné un grand changement dans la conduite de la guerre et dans les codes de militantisme adoptés par les guerriers. (Au début du XVIe siècle, il est devenu évident que le but de la guerre n'était pas d'obtenir un avantage rituel sur ses adversaires, mais de tuer le plus grand nombre de personnes possible. ) Entre-temps, les écrivains sont devenus beaucoup plus sensibles aux réalités de la violence et ont développé de nouveaux genres pour y faire face, notamment la nouvelle, le roman épique, la tragédie vernaculaire et même l'utopie, dont le premier exemple, celui de Thomas More, a été écrit comme une critique de la violence.
Il arrive que les écrivains de la Renaissance semblent célébrer la violence, mais le plus souvent, ils l'anatomisent et sont enclins à se concentrer sur les victimes comme sur les guerriers, sur les horreurs de la violence comme sur la nécessité de recourir à la force pour protéger la sécurité nationale et la justice. Dans les écrits de la Renaissance, la violence a perdu son innocence.
Cette étude, la première du genre, se penche sur les textes clés de la Renaissance dans la collection des romans, la satire humaniste, l'épopée et la tragédie vernaculaire. La littérature anglaise, française, italienne, espagnole et latine est prise en compte. L'accent est mis, d'une part, sur les aspects performatifs des genres et des modes considérés et, d'autre part, sur les aspects performatifs de la violence elle-même.
L'étude place la violence et ses représentations dans le contexte d'événements historiques majeurs, comme le sac de Rome, et dans l'évolution de l'histoire de la violence en tant que telle. Parmi les auteurs étudiés figurent Giovanni Boccaccio, Matteo Bandello, Marguerite de Navarre, Érasme de Rotterdam, Thomas More, Matteo Maria Boiardo, Ludovico Ariosto, Torquato Tasso, Edmund Spenser, Giovanni Batista Giraldi Cinthio, Robert Garnier, Thomas Kyd et William Shakespeare.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)