The Hardest Battle: The Canadian Corps and the Arras 1918 Campaign
La deuxième campagne d'Arras du Corps canadien fut sa mission opérationnelle la plus importante de la guerre. Plus importante que Vimy, Passchendaele ou Amiens, sa tâche consistait à percer une zone de 15 kilomètres de cinq positions fortifiées, dont la redoutable ligne Drocourt-Quant, puis à traverser le canal du Nord. Ce faisant, il doit briser les défenses allemandes sur le front occidental. Le commandant du Corps canadien, le lieutenant-général Sir Arthur Currie, considère les actions du Corps pendant la campagne comme "la bataille la plus difficile de son histoire". Dans son journal, il écrit qu'il pense qu'il s'agit d'une victoire plus importante que celle d'Amiens.
Le haut commandement allemand, conscient de l'importance vitale du secteur, le défendit de toutes ses forces. Les formations allemandes qui s'y sont battues l'ont jugé capital. De nombreuses histoires de divisions d'élite la considèrent comme l'un des points culminants de leur service au cours de la Première Guerre mondiale. Trois commandants allemands ont reçu le rare Pour le Mrite, l'ordre militaire allemand le plus élevé, pour leur performance à Arras en 1918.
Comme l'a écrit le caporal Albert West du 43e bataillon, "si l'Allemagne ne peut pas nous tenir ici, elle ne peut pas nous tenir du tout". C'était la meilleure occasion pour les Allemands d'arrêter les Canadiens pendant les Cent-Jours. Contrairement à Amiens, l'ennemi s'attendait à une attaque, défendait une zone profonde et lourdement fortifiée, disposait d'amples réserves et se battait sur un terrain marqué par des années de combats intenses. Réduite en nombre, fatiguée et avec un moral en berne, l'infanterie allemande - les Landsers - se bat encore avec acharnement lorsqu'elle a l'avantage. Leurs mitrailleurs continuent à se battre avec habileté et meurent durement. L'artillerie hostile n'est pas la force redoutable de 1916 et 1917, mais il est difficile de la supprimer complètement. Elle reste un facteur malgré les meilleurs efforts des Canadiens. Contrairement à Amiens, la célèbre bataille de chars, le Corps n'a pas bénéficié de la surprise, de masses de chars ou d'un corps d'élite sur son flanc. Au contraire, il a été confronté à des combats durs et brutaux, à un rythme implacable. Qui plus est, la bataille s'ouvre avec seulement deux des quatre divisions du corps d'armée. À aucun moment, Currie ne dispose des quatre divisions canadiennes pour attaquer.
L'ouvrage relate et analyse la campagne de neuf jours qui s'est déroulée du 26 août au 3 septembre 1918. Fondé sur des recherches exhaustives à partir de sources canadiennes, britanniques et allemandes, il fournit une histoire opérationnelle approfondie de la campagne qui explique les succès et les échecs du Corps canadien. Bien qu'il ait atteint le canal du Nord, il n'a pas pu le traverser, mais il a tout de même déclenché une retraite allemande à grande échelle sur un vaste front. Il permet d'examiner les raisons pour lesquelles le Corps d'armée a connu un succès bien supérieur à celui des Britanniques en 1917 sur le même terrain. Cela fournit le contexte nécessaire pour répondre à la question plus large des hommes, du matériel, du moral ou de la méthode comme raison principale de la défaite allemande et de la victoire alliée à ce stade de la campagne des Cent-Jours.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)