Note :
Ce livre propose une exploration nouvelle et captivante de thèmes importants de la philosophie occidentale (et de certaines philosophies orientales), en mettant particulièrement l'accent sur l'impact de la rencontre de Pilate avec Jésus sur la civilisation. Il mêle théologie, histoire et philosophie dans un style conversationnel qui capte l'attention du lecteur et suscite la réflexion.
Avantages:Le livre est bien documenté, écrit de manière attrayante et offre un nouvel éclairage sur des histoires familières. Il présente des sujets complexes d'une manière lisible et stimulante, ce qui le rend adapté à la fois aux lecteurs occasionnels et à ceux qui recherchent une compréhension plus approfondie. La voix distinctive et l'humour de l'auteur enrichissent l'expérience de lecture.
Inconvénients:Certains lecteurs pourraient trouver que le champ d'application du livre est trop vaste ou que l'accent mis sur la rencontre entre Pilate et Jésus ne les intéresse pas. En outre, bien que l'ouvrage se veuille accessible, la lourdeur du sujet peut s'avérer difficile pour certains.
(basé sur 4 avis de lecteurs)
Innocence of Pontius Pilate - How the Roman Trial of Jesus Shaped History
"Je n'ai rien à voir avec l'assassinat des Juifs. Je n'ai jamais tué un Juif, ni un non-Juif, je ne l'ai tout simplement pas fait "1 Ce sont les mots d'Adolf Eichmann, criminel de guerre nazi capturé par l'État d'Israël en 1961.
Lors de son procès très médiatisé, il a été jugé pour trois crimes : appartenance à des organisations criminelles, crimes contre l'humanité et crimes contre le peuple juif. 2 Sa principale tentative de défense était justement ce que disait la citation : il n'avait jamais tué personne et n'était pas directement responsable de la mort de qui que ce soit, juif ou non. C'est un point sur lequel les philosophes et les historiens se sont penchés.
Si de nombreux responsables de l'Holocauste étaient des individus profondément racistes, sadiques et antisémites, beaucoup ne l'étaient pas et n'étaient que les rouages d'une violente machine de racisme et de meurtre. L'ouvrage de Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem, a popularisé cette discussion sur la diffusion de la responsabilité et de la culpabilité dans l'Holocauste.
À l'époque, compte tenu de la position adoptée par la défense d'Eichmann lors du procès, il est évident qu'Arendt voyait Eichmann de la même manière qu'elle. La philosophe Susan Neiman a écrit en décrivant la perspective d'Arendt : "Le récit d'Arendt a été crucial pour révéler ce qui fait d'Auschwitz l'emblème du mal contemporain. Il a montré qu'aujourd'hui, même des crimes si immenses que la terre elle-même crie vengeance sont commis par des gens dont les motifs ne sont pas pires que banals "3 Eichmann n'était pas banal dans sa méchanceté, pas plus qu'il n'est quelqu'un qui peut cacher sa culpabilité sous le couvert d'une responsabilité diffuse.
Néanmoins, les problèmes soulevés par son procès et la perception qu'on en a méritent d'être examinés. Comment doit-on considérer la diffusion de la responsabilité et la participation non violente et non intentionnelle à l'Holocauste ? Comment ces individus doivent-ils être perçus en termes de culpabilité et d'imputabilité ?
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)