Imagination and the University
Ce volume, les conférences Frank Gerstein de 1963, est la deuxième série de conférences sur invitation prononcées à l'Université York. Le thème "L'imagination et l'université" était approprié car, comme le déclare le président Murray Ross dans cet avant-propos, c'est au cours de ses premières années d'existence qu'une université est suffisamment souple pour faire preuve d'imagination dans sa structure et dans son programme d'études. L'université de York en était à sa troisième année d'existence lorsque les conférences ont été données.
Quatre éminents universitaires présentent leur point de vue sur l'importance d'une approche imaginative dans les différentes disciplines universitaires et dans la conduite de la vie dans la société contemporaine dans son ensemble.
Jacob Bronowski, qui parle de l'imagination dans l'art et la science, établit une analogie claire et frappante entre le rôle de l'imagination dans les mathématiques et dans la poésie, en s'appuyant sur ses propres expériences et contributions dans les deux domaines. Il souligne que toute œuvre créative, en art ou en science, doit être conforme à l'expérience universelle de l'humanité et à l'expérience privée de chaque homme : l'œuvre scientifique, comme l'œuvre d'art, nous touche profondément, dans notre esprit et dans notre émotion, lorsqu'elle correspond à notre expérience et qu'elle la dépasse en même temps.
Henry Steele Commager montre l'importance de la contribution d'une approche imaginative de la politique, qui, comme dans d'autres domaines de l'expérience humaine, ne doit pas être séparée de la réalité, si elle doit trouver son expression dans quelque chose de plus que des mots. Il cite des exemples du passé et du présent et demande plus d'imagination dans la pensée publique, afin d'adapter nos actions à la réalité du changement, en citant l'urgence de phénomènes du vingtième siècle tels que le statut de la Chine communiste, l'explosion démographique annoncée et la menace d'une guerre nucléaire. Le professeur Commager estime que les universités sont la clé de ce type d'approche, car elles sont un exemple suprême de la capacité créative de l'humanité, dont la fonction est de servir la richesse de l'apprentissage.
Gordon W. Allport, dont le sujet est l'imagination en psychologie, propose une vision différente. Il estime que la meilleure façon de remédier à l'"impertinence" actuelle de la psychologie est de la doter de plus d'imagination. Il réclame une approche pluraliste de l'investigation psychologique, qui ne nierait pas les connaissances apportées par les méthodes traditionnelles, avec leurs analyses minutieuses caractéristiques, mais dont l'objectif serait de façonner une conception de la personne humaine qui n'exclurait rien de valable, tout en préservant un idéal de cohérence rationnelle. Cela pourrait conduire à une définition claire des motivations profondes de l'homme, voire à la découverte de nouvelles formules pour la paix internationale en contrebalançant les exigences politiques particularistes.
Enfin, Paul H. Buck décrit le plan de la maison de Harvard comme un exemple d'imagination et de programme d'études. Ce plan, qui s'inspire du système Oxford-Cambridge College, également appliqué dans certaines universités canadiennes, vise à faire de tous les aspects de la vie des étudiants un processus d'éducation. Le professeur Buck est convaincu qu'une véritable éducation libérale pour aujourd'hui et pour demain combinera un programme de formation générale, un programme de spécialisation et un mode de vie collégial.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)