Note :
L'ouvrage de Liah Greenfeld intitulé « Mind, Modernity, Madness » (Esprit, modernité, folie) est une exploration complète de la relation entre la culture et la maladie mentale, qui met particulièrement l'accent sur la manière dont les structures sociétales modernes et le nationalisme contribuent aux problèmes de santé mentale. L'ouvrage se distingue par sa portée ambitieuse, son style engageant et son analyse rigoureuse. Il présente une théorie culturelle de l'esprit qui remet en question les perspectives biomédicales traditionnelles sur les troubles mentaux.
Avantages:Le livre est très accessible aux non-universitaires, ce qui lui confère un impact personnel et intellectuel. Il recadre la maladie mentale dans un contexte culturel, soutenant que de nombreux problèmes de santé mentale sont le produit de crises d'identité modernes exacerbées par les pressions sociétales. Greenfeld offre des perspectives profondes sur l'interaction entre l'esprit, la culture et l'identité, présentant une œuvre magistrale qui est engageante, stimulante et nécessaire à lire pour ceux qui s'intéressent à la santé mentale, aux sciences sociales et à la théorie culturelle moderne.
Inconvénients:Certaines critiques notent que le livre souffre d'un manque d'édition et d'un recours excessif à des citations qui peuvent détourner l'attention de la thèse principale. Les critiques affirment également que si l'approche culturelle est convaincante, elle peut négliger les preuves existantes de troubles mentaux de longue date et présente de manière erronée la relation entre le cerveau et l'esprit comme un sujet scientifique, alors que la psychologie contemporaine a fait des progrès significatifs dans la compréhension de ces interactions.
(basé sur 14 avis de lecteurs)
Mind, Modernity, Madness: The Impact of Culture on Human Experience
C'est le rêve américain : la liberté totale de suivre ses ambitions, de forger son identité, de se construire soi-même. Mais que se passe-t-il si notre culture de l'épanouissement sans limites rend des millions de personnes désespérément malades ? Liah Greenfeld, l'un de nos principaux interprètes de la modernité et du nationalisme, affirme que nous avons négligé le lien entre la société égalitaire et la maladie mentale. Intellectuellement intrépide, englobant la philosophie, la psychologie et l'histoire, Mind, Modernity, Madness remet en question les hypothèses les plus chères sur les bienfaits de la vie dans un pays de liberté.
Selon M. Greenfeld, le nationalisme moderne repose sur les principes fondamentaux de la souveraineté populaire, de l'égalité et de la laïcité. Les citoyens du XXIe siècle jouissent d'une liberté sans précédent qui leur permet de devenir les auteurs de leur destin personnel. Si cette liberté leur donne du pouvoir, elle les soumet aussi à une énorme pression psychique. Ils doivent constamment évaluer leur identité, gérer leurs désirs et calibrer leur place dans la société. Pour les personnes vulnérables, cette pression est trop forte. En posant son regard analytique sur de nombreux cas de maniaco-dépression et de schizophrénie, Greenfeld soutient que ces maladies sont des dysfonctionnements de l'identité causés par les exigences excessives de la société en matière de réalisation de soi. Dans son diagnostic rigoureux, la folie est une maladie culturellement constituée.
Le dernier volume de la trilogie de Greenfeld sur le nationalisme, Mind, Modernity, Madness, est un tour de force dans la tradition classique de Mile Durkheim - et une incursion audacieuse en territoire inconnu. Souvent contre-intuitif, toujours éclairant, Mind, Modernity, Madness présente une vision de l'humanité aux multiples facettes, qui enrichit notre compréhension la plus profonde de ce que nous sommes et de ce que nous aspirons à être.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)