Note :
Ce livre propose une analyse significative de la culture visuelle concernant l'esclavage aux États-Unis et en Grande-Bretagne avant la publication de La Case de l'oncle Tom en 1852. Il plaide en faveur d'un changement radical dans la compréhension de l'empathie à l'égard des esclaves, en s'appuyant sur des recherches approfondies et des idées théoriques.
Avantages:Bien écrit, avec des images étonnantes, des recherches approfondies dans les archives, des arguments clairs et éloquents, précieux pour les chercheurs et les étudiants, une exploration perspicace de la théorie de l'empathie, et une attention nuancée à la culture visuelle et à la rhétorique de l'époque antebellum.
Inconvénients:Certains lecteurs pourront trouver certaines représentations historiques difficiles à aborder, et des connaissances préalables en matière de culture visuelle et de théorie de l'empathie seront peut-être nécessaires pour apprécier pleinement les arguments présentés.
(basé sur 4 avis de lecteurs)
The Illustrated Slave: Empathy, Graphic Narrative, and the Visual Culture of the Transatlantic Abolition Movement, 1800-1852
Du médaillon antiesclavagiste Wedgwood de 1787 représentant un corps noir enchaîné et suppliant aux films de Quentin Tarantino Django Unchained (2012) et de Steve McQueen Twelve Years a Slave (2013), l'esclavage en tant que système de torture et de servitude a fasciné l'imagination optique du monde transatlantique.
Les chercheurs ont examiné divers aspects de la culture visuelle de l'esclavage, notamment la peinture, la sculpture, les campagnes de brochures et les œuvres d'art. Pourtant, un élément important de cette culture visuelle n'a pas été étudié : les livres illustrés antiesclavagistes, populaires et fréquemment réimprimés, publiés avant La Case de l'oncle Tom (1852) de Harriet Beecher Stowe, qui ont été largement utilisés par le mouvement antiesclavagiste au cours de la première moitié du XIXe siècle.
L'esclave illustré analyse certains des ouvrages les plus novateurs des archives de livres illustrés antiesclavagistes publiés entre 1800 et 1852, ainsi que d'autres documents visuels décrivant l'esclavage. Martha J. Cutter affirme que certains récits illustrés tentent d'éloigner le lecteur de la pitié et de l'attitude de spectateur pour le faire entrer dans un mode d'empathie et d'interrelation avec les esclaves.
Elle soutient également que certains livres illustrés caractérisent les esclaves comme ayant un certain contrôle sur la narration et les expériences vécues, même si ces représentations impliquent le sentiment que l'histoire de l'esclavage est au-delà de la représentation elle-même. En explorant des œuvres célèbres telles que La Case de l'oncle Tom, ainsi que des œuvres peu connues d'Amelia Opie, Henry Bibb et Henry Box Brown, elle définit un mode d'empathie radicale qui tente de détruire les divisions entre l'individu asservi et le sujet blanc libre, ainsi qu'entre le spectateur et le regardé.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)