Note :
Les critiques du livre de Stefan Ihrig sur l'implication des Allemands dans le génocide arménien, de Bismarck à Hitler, sont à la fois élogieuses pour ses recherches approfondies et son analyse perspicace, et critiques quant à sa partialité apparente et ses affirmations litigieuses sur les inspirations des nazis. De nombreux lecteurs félicitent l'ouvrage pour avoir mis en lumière un aspect moins connu de l'histoire et les liens entre le génocide arménien et l'Holocauste, tandis que d'autres désapprouvent avec véhémence les conclusions et le point de vue interprétatif de l'auteur.
Avantages:⬤ Bien documenté et bien écrit
⬤ fournit des informations précieuses sur les relations germano-ottomanes et les racines idéologiques des croyances génocidaires
⬤ comprend de nombreuses citations
⬤ une ressource importante pour comprendre les liens entre le génocide arménien et l'Holocauste
⬤ accessible même pour les non-historiens.
⬤ Certains lecteurs perçoivent un parti pris contre les Turcs et remettent en question les interprétations de l'auteur
⬤ accusations d'altération des récits historiques
⬤ quelques-uns ont trouvé que les arguments manquaient de profondeur ou de clarté
⬤ critiques concernant la représentation par l'auteur de certains personnages et événements historiques, les considérant comme trompeurs.
(basé sur 23 avis de lecteurs)
Justifying Genocide: Germany and the Armenians from Bismarck to Hitler
On pense souvent que le génocide arménien et l'holocauste nazi sont séparés par une grande distance dans le temps et l'espace. Stefan Ihrig montre qu'ils étaient beaucoup plus liés qu'on ne le pensait. Bismarck, puis Guillaume II, ont misé leur politique étrangère sur des relations étroites avec un Empire ottoman stable. Dans la mesure où les Arméniens étaient agités sous la domination ottomane, ils constituaient également un problème pour l'Allemagne. À partir des années 1890, l'Allemagne s'est habituée à excuser la violence contre les Arméniens, voire à l'accepter comme une nécessité de politique étrangère. Pour de nombreux Allemands, les Arméniens représentaient un problème explicitement racial et, malgré le christianisme des Arméniens, les Allemands les décrivaient comme les "Juifs d'Orient".
Comme le révèle Stefan Ihrig dans cette première étude exhaustive sur le sujet, avant la Première Guerre mondiale, de nombreux Allemands sympathisaient avec la répression de longue date des Arméniens par les Ottomans et allaient ensuite défendre vigoureusement le programme d'extermination des Turcs en temps de guerre. Après la guerre, dans ce que Ihrig appelle le « grand débat sur le génocide », les nationalistes allemands ont d'abord nié puis justifié le génocide en termes généraux. Les nazis ont eux aussi fini par considérer le génocide comme justifiable : dans leur version de l'histoire, le génocide arménien avait rendu possible l'étonnante ascension de la nouvelle Turquie.
Ihrig prend soin de préciser que ce lien n'implique pas que le génocide arménien soit à l'origine de l'Holocauste, ni qu'il rende les Allemands moins coupables. Mais aucune histoire du XXe siècle ne devrait ignorer les liens profonds, directs et troublants entre ces deux crimes.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)