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I Will Bear Witness, Volume 1: A Diary of the Nazi Years: 1933-1941
La publication des journaux secrets de Victor Klemperer met en lumière l'un des documents les plus extraordinaires de la période nazie. "Par son style froid et lucide et sa force d'observation, a déclaré le New York Times, il s'agit du document le mieux écrit, le plus évocateur et le plus observateur de la vie quotidienne dans le Troisième Reich. I Will Bear Witness est à la fois une œuvre littéraire et une révélation de l'horreur quotidienne des années nazies.
Juif de Dresde, vétéran de la Première Guerre mondiale, homme de lettres et historien d'un grand raffinement, Klemperer a reconnu le danger que représentait Hitler dès 1933. Ses journaux intimes, rédigés dans le plus grand secret, constituent un témoignage vivant de la vie quotidienne dans l'Allemagne hitlérienne.
Ce qui rend ce livre si remarquable, outre sa distinction littéraire, c'est la préoccupation de Klemperer pour les pensées et les actions des Allemands ordinaires : Berger, le marchand de légumes, à qui Klemperer a offert sa maison ("anti-hitlérien, mais bien sûr ravi de ce bon échange"), le poissonnier, le boulanger, le dentiste très visité. Tous font part de leurs réflexions et de leurs théories sur l'évolution de la guerre : L'Angleterre tiendra-t-elle le coup ? Qui écoute Goebbels ? Combien de temps cela va-t-il durer ?
Cette symphonie de voix est commandée par le brillant et grincheux Klemperer, qui s'efforce d'achever son travail sur la France du XVIIIe siècle tout en documentant l'emprise nazie qui ne cesse de se resserrer. Il perd d'abord sa chaire, puis sa voiture, son téléphone, sa maison, et même sa machine à écrire. Il est contraint d'emménager dans une maison pour Juifs (la dernière étape avant les camps), d'euthanasier son chat (les Juifs n'ont pas le droit d'avoir d'animaux domestiques), et de subir d'innombrables autres indignités.
Malgré le danger que représenterait la découverte de son journal, Klemperer considère qu'il est de son devoir de consigner les événements. "Je continue d'écrire", note-t-il en 1941 après une terrifiante altercation avec la police. "C'est mon héroïsme. Je veux être un témoin, un témoin précis, jusqu'à la fin". Lorsqu'un voisin lui fait remarquer que, dans son isolement, Klemperer ne pourra pas couvrir les principaux événements de la guerre, il écrit : "Ce ne sont pas les grandes choses qui sont importantes, mais la vie quotidienne de la tyrannie, qui risque d'être oubliée. Mille piqûres de moustiques sont pires qu'un coup sur la tête. J'observe, je note, les piqûres de moustiques".
Ce livre couvre les années 1933 à 1941. Le deuxième volume, de 1941 à 1945, sera publié en 1999.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)