Women and Irony in Molire's Comedies of Marriage
Ce livre explique comment Molire, l'auteur de comédies le plus célèbre de France, a fait de l'intrigue traditionnelle de la comédie, qui consiste à faire une cour contrariée, quelque chose d'étonnamment nouveau. Bien que célébré à juste titre pour sa maîtrise du comique physique et de la farce, l'une des principales initiatives de Molire a été de prêter attention à la manière dont les femmes pouvaient utiliser le langage.
En France, au XVIIe siècle, l'art oratoire revêt une importance exceptionnelle et, dans ce domaine, ce sont les femmes qui fixent les tendances. Les salons, réunions présidées par des femmes, comptent parmi les lieux les plus importants où l'on peut faire preuve de goût et de compétences sociales. Pourtant, les femmes n'ont encore que peu de droits, notamment en ce qui concerne une décision centrale dans leur vie : le choix d'un mari.
La réglementation française des contrats de mariage devient de plus en plus restrictive, au détriment des femmes. Pour attirer l'attention sur leur sort, les romancières et les essayistes présentent des études de cas sur l'incompréhension entre hommes et femmes, la contrainte au mariage, les cauchemars du mariage et l'échec de la cour.
Dans ce contexte social difficile, Molire a montré des femmes utilisant l'un des rares atouts dont elles disposaient, leur maîtrise des mots, et en particulier la rhétorique de l'ironie, pour contrecarrer les plans des pères, des tuteurs et des autres figures d'autorité. Les comédies évoquées ici comprennent des pièces très connues comme Le Misanthrope, Tartuffe, Les Dames savantes, L'École des femmes et Don Juan, mais aussi des œuvres moins connues mais révélatrices et porteuses de réflexion comme L'École des maris, George Dandin et Monsieur de Pourceaugnac.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)