Note :
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Fiction.
ERRATA de Jacob Smullyan, une série de trente histoires et essais minuscules et énigmatiques de l'auteur de DRIBBLE, est un texte, du moins c'est ce qu'il affirme lui-même dans ses premières lignes, qui ne comporte que des erreurs. Vers la fin, après que nous ayons vécu les agonies existentielles, à la fois culminantes et quotidiennes, de plusieurs personnages qui se chevauchent apparemment (S., Z., Sanders, Zander), et bu d'innombrables tasses (ou sont-elles des coupoles ?) de café, il en vient à affirmer que l'erreur peut être un mode soit de révélation, soit d'illusion.
Quel est le processus en jeu ici ? Peut-on trancher ? Et si, comme le texte l'affirme ailleurs, nous ne pouvons chercher ni la vérité ni l'illusion, pouvons-nous chercher quoi que ce soit, même à sortir de ce labyrinthe ? Ou pouvons-nous, comme un autre personnage, nous contenter d'arbitrer patiemment leur interminable dispute comme une forme de prière, sans autre but, peut-être, que l'obéissance au destin, ou une certaine satisfaction souterraine à se comporter selon une intuition profonde, une voix intérieure, la seule paix que nous ayons - ou est-ce là une autre des erreurs délibérées du livre ? Tantalant, allusif et déchirant, ERRATA est une méditation sur la psychologie du scepticisme et sur le rôle de l'art dans la résolution du paradoxe essentiel de la souffrance et de la joie.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)