Note :
Le livre « El Norte or Bust ! » de David Stoll propose un examen détaillé des effets de la microfinance et de la migration sur la région maya d'Ixil au Guatemala. Au travers d'anecdotes et d'analyses savantes, Stoll critique le rôle joué par le microcrédit, l'aide étrangère et la migration dans la perpétuation des cycles d'endettement et de difficultés dans cette communauté. Si certains lecteurs louent l'écriture perspicace et accessible de Stoll, d'autres trouvent que ses généralisations et ses préjugés posent problème. Dans l'ensemble, ce livre est recommandé à ceux qui s'intéressent au développement, à l'économie et aux questions sociales au Guatemala.
Avantages:Bien documenté et rigoureux sur le plan académique, il mêle des détails savants à des anecdotes captivantes.
Inconvénients:Fournit des aperçus critiques sur les conséquences involontaires de la microfinance et son impact sur la migration et l'endettement.
(basé sur 7 avis de lecteurs)
El Norte or Bust!: How Migration Fever and Microcredit Produced a Financial Crash in a Latin American Town
L'endettement est le moteur caché de la migration des sans-papiers vers les États-Unis. C'est ce qu'affirme David Stoll dans cette puissante chronique des migrants, des prêteurs et des escrocs des hauts plateaux guatémaltèques, l'une des régions qui, collectivement, envoient des millions de Latino-Américains vers le nord, à la recherche de salaires plus élevés.
En tant qu'anthropologue, Stoll a vu les Mayas Ixil de Nebaj augmenter en nombre, manquer de terres et lutter pour trouver un emploi. Les agences d'aide ont accordé des microcrédits pour transformer les Nebajenses en entrepreneurs, mais le crédit seul ne peut pas stimuler la productivité dans les vallées montagneuses surpeuplées, ce qui explique pourquoi de nombreux bénéficiaires ont investi les prêts dans la contrebande vers les États-Unis. De retour dans leur pays, leurs envois de fonds ont fait grimper le prix des terres à un niveau tel que seuls les migrants peuvent se permettre de les acheter.
Ainsi, de plus en plus de Nebajenses se sont sentis obligés d'emprunter les sommes importantes nécessaires pour se rendre au nord. Ils sont si nombreux à l'avoir fait que, même avant que la grande récession ne frappe les États-Unis en 2008, beaucoup n'ont pas pu trouver suffisamment de travail pour rembourser leurs emprunts, ce qui a déclenché un krach financier dans leur pays d'origine.
Aujourd'hui, les migrants et leurs familles perdent les terres et les maisons qu'ils avaient données en garantie. Selon M.
Stoll, les migrations en chaîne, les prêts d'argent et les familles nombreuses se sont transformés en systèmes pyramidaux dans lesquels les pauvres transfèrent les risques et les pertes à leurs proches.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)