Writing in Red: The East German Writers Union and the Role of Literary Intellectuals
Dans la République démocratique allemande, les mots et les idées étaient importants, tant pour légitimer que pour critiquer le régime.
Il n'est donc pas étonnant que le parti au pouvoir, le SED, ait créé une Union des écrivains chargée de contrôler ce que les écrivains écrivaient et disaient publiquement. Sa tâche principale était idéologique : créer une culture socialiste et antifasciste.
Mais elle était également censée promouvoir les intérêts professionnels de ses membres et leur permettre d'agir en tant qu'intellectuels publics ayant leur mot à dire sur l'orientation du socialisme. De nombreux écrivains ont exigé que le syndicat poursuive également cette deuxième fonction, ce qui l'a mis en conflit avec le SED. Cet ouvrage explore la manière dont le syndicat est devenu un lieu de contestation du rôle des écrivains dans la société de la RDA, avec des conséquences qui dépassent largement le cadre de la communauté littéraire.
Les dirigeants syndicaux, sous la pression du SED ou de la police secrète, acceptaient généralement d'appliquer les exigences du régime, mais dans les années 1980, de nombreux auteurs s'étaient adaptés aux règles du jeu, exploitant leur appartenance au syndicat pour se protéger des représailles pour leurs critiques soigneusement formulées et, ce faisant, commençant à briser les limites de la parole publique. L'ouvrage explore comment et pourquoi, dans les années 1970, l'Union des écrivains a contribué à normaliser les relations entre les écrivains et l'État, mais, au cours des années 1980, elle a involontairement favorisé l'expansion de la liberté d'expression, contribuant finalement à déstabiliser le système est-allemand.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)