Data and Society
La plupart des ouvrages considèrent la relation entre les données et la société comme additive, ce qui signifie que les données et la société sont considérées comme deux ensembles distincts, mais qui se chevauchent pour former une intersection. La littérature s'attache ensuite à décortiquer l'intersection des deux cercles et associe le terme "données" à des termes décrivant le domaine de la société : propriété, contrôle, surveillance et vie privée, pour n'en citer que quelques-uns.
Dans cet ouvrage, nous souhaitons promouvoir un autre point de vue sur la relation entre les données et la société. Plutôt que d'expliquer comment les données s'intègrent ou contribuent à certaines questions sociétales brûlantes, nous voulons expliquer comment les données sont constitutives d'un grand nombre de ces questions. Le terme "constitutif" est utilisé ici dans le sens où les données ont le pouvoir d'instituer, d'établir ou de mettre en œuvre la société.
Notre point de vue signifie que pour bien comprendre la nature constitutive des données, il faut partir des premiers principes et examiner de près la nature des données elles-mêmes. Il faut également se concentrer sur la mécanique des données, c'est-à-dire sur la manière dont les données sont représentées et articulées dans des enregistrements ou, plus généralement, dans des structures de données.
Notre objectif est d'examiner la place des structures de données à travers les cultures et les sociétés. Nous espérons ainsi mieux comprendre pourquoi, en tant qu'êtres humains, nous créons des documents.
Ce faisant, nous pourrons également mieux comprendre certaines des conséquences involontaires de l'utilisation des documents, qui nous affligent particulièrement dans le monde moderne.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)