Note :
Ce livre propose un examen complet de l'histoire de la contraception et de l'avortement, en détaillant les traditions à base de plantes et les pratiques culturelles dans diverses civilisations. Il constitue une référence précieuse pour les universitaires et les praticiens dans des domaines connexes, tout en offrant une perspective historique sur la santé des femmes. Cependant, il a été critiqué pour son caractère trop académique et parfois désorganisé.
Avantages:⬤ Un examen complet et bien documenté de l'histoire de la contraception et de l'avortement
⬤ une référence précieuse pour les universitaires, les botanistes et les herboristes
⬤ présente une perspective multiculturelle
⬤ offre une évaluation scientifique avec des faits et un contexte historique.
⬤ Certains lecteurs le trouvent sec et trop clinique
⬤ peut être daté et surchargé en documentation
⬤ décrit comme désorganisé
⬤ ne convient pas aux lecteurs occasionnels ou à ceux qui recherchent un guide simple.
(basé sur 10 avis de lecteurs)
Contraception and Abortion from the Ancient World to the Renaissance
John Riddle dévoile l'histoire obscure de la contraception et des abortifs, de l'Égypte ancienne au XVIIe siècle, avec des incursions dans l'Angleterre victorienne - un sujet qui, jusqu'à présent, a échappé à la plume d'historiens compétents.
La thèse de Riddle est, tout simplement, que le monde antique possédait effectivement des contraceptifs et des abortifs efficaces (et sûrs). L'auteur soutient que ce riche corpus de connaissances sur le contrôle de la fertilité, largement répandu dans le monde antique, s'est progressivement perdu au cours du Moyen-Âge, pour quasiment disparaître au début de la période moderne. Selon lui, cette disparition s'explique par les changements intervenus dans l'organisation de la médecine. La formation médicale universitaire devenant de plus en plus importante, les liens des médecins avec les traditions populaires ont été rompus. L'étude des méthodes de contrôle des naissances ne faisait tout simplement pas partie du programme d'études.
Dans un passage particulièrement révélateur, Riddle révèle que les humanistes de la Renaissance étaient mal équipés pour fournir des traductions exactes des textes anciens concernant les abortifs, en raison de leur expérience limitée des affections féminines. Une grande partie des connaissances sur la contraception appartenait à une culture orale, une culture typiquement féminine. De l'Antiquité jusqu'au XVIIe siècle, les femmes détenaient le monopole de l'accouchement et du traitement des questions connexes ; les informations étaient transmises de sage-femme à mère, de mère à fille. Riddle évoque la difficulté de trouver des traces de la culture orale et le fait que les rares témoignages existants proviennent d'écrivains masculins qui ne connaissaient cette culture que de loin. Néanmoins, grâce à un travail d'enquête extraordinaire, l'auteur rassemble les indices et évalue la valeur scientifique de ces anciens remèdes dans un langage facilement compréhensible par le grand public. Ses conclusions seront utiles à tous ceux qui souhaitent savoir s'il était possible pour les peuples prémodernes de réguler leur reproduction sans avoir recours aux extrémités que sont les avortements chirurgicaux dangereux, le meurtre d'enfants en bas âge ou la négation des pulsions biologiques.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)