Note :
L'ouvrage fournit une explication solide de la coercition et propose des conclusions fondées, mais peu originales, sur son application dans les relations internationales. Bien qu'il soulève des questions importantes et présente des arguments logiques, il ne parvient pas à introduire de nouvelles idées dans le corpus existant.
Avantages:Bonne explication de la coercition, questions intéressantes et importantes soulevées, ajout solide à la littérature, bien écrit, logique de base solide.
Inconvénients:Les conclusions sont inintéressantes et similaires à la littérature existante, elles exagèrent la menace pour la survie des États cibles et n'apportent pas de nouvelles idées sur la coercition militaire.
(basé sur 2 avis de lecteurs)
Coercion, Survival, and War: Why Weak States Resist the United States
Dans les conflits interétatiques asymétriques, les grandes puissances ont la capacité de contraindre les États faibles en menaçant leur survie, mais pas l'inverse. C'est donc la grande puissance qui décide de transformer un conflit en crise en adoptant une stratégie coercitive.
Dans la pratique, cependant, les stratégies coercitives des États-Unis ont souvent échoué. Dans Coercion, Survival and War, Phil Haun fait la chronique de 30 crises interétatiques asymétriques impliquant les États-Unis entre 1918 et 2003. Les États-Unis ont choisi des stratégies coercitives dans 23 de ces cas, mais la coercition a échoué la moitié du temps : le plus souvent parce que les États-Unis, plus puissants, ont formulé des exigences qui menaçaient la survie même de l'État faible, l'incitant à résister aussi longtemps qu'il en avait les moyens. Haun relève un paradoxe malheureux : alors que les États-Unis préfèrent la force brute à la coercition, ces asymétries de puissance peuvent les conduire à tenter d'abord des stratégies coercitives dont l'échec est prévisible, afin de justifier la guerre qu'ils désirent.
Il conclut que, lorsque la coercition est préférée à la force brute, il existe des limites claires à ce qui peut être exigé. Dans ce cas, il suggère que les décideurs américains peuvent améliorer les chances de succès en faisant correspondre les menaces appropriées aux demandes, en incluant d'autres grandes puissances dans le processus de coercition et en réduisant les coûts de réputation d'un dirigeant d'État faible en lui donnant des options pour sauver la face.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)