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Changing Difference: The Feminine and the Question of Philosophy
Dans l'ère post-féministe, le fait que la « femme » se trouve privée de son « essence » ne fait que confirmer, paradoxalement, un état de fait très ancien : la « femme » n'a jamais pu se définir autrement qu'en fonction de la violence qui lui est faite. Seule la violence lui confère son être, qu'il s'agisse de la violence domestique et sociale ou de la violence théorique. La critique de l'« essentialisme » (il n'y a pas d'essence spécifiquement féminine) proposée tant par la théorie du genre que par la déconstruction n'est qu'une péripétie de plus dans la négation ontologique du féminin.
Mais, contre toute attente, ce creusement toujours plus radical de la femme au sein des mouvements intellectuels censés la protéger, cette assimilation de la femme à un « être rien », ouvre la voie à un nouveau départ. Assumons maintenant la pensée de la « femme » comme une essence vide mais résistante, une essence qui résiste précisément parce qu'elle est vide, une résistance qui frappe l'impossibilité de sa propre disparition une fois pour toutes. Se demander ce qu'il reste de la femme après le sacrifice de son être, c'est ouvrir une nouvelle ère dans la lutte féministe, en changeant les termes du combat pour dépasser à la fois l'essentialisme et l'anti-essentialisme.
Dans cet ouvrage novateur, Catherine Malabou commence par la philosophie et pose la question suivante : quelle est la vie d'une femme philosophe ?
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)