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Berenice and Bajazet
L'événement critique de Bérénice, la mort du père de Titus, l'empereur Vespasien, survient une semaine avant le début de la pièce. Dès lors, Titus sait que sa séparation d'avec Bérénice est inévitable.
Titus sait alors que sa séparation d'avec Bérénice est inévitable. La rupture d'une grande histoire d'amour implique aussi les espoirs d'Antiochus, lui-même longtemps amoureux de Bérénice. La pièce pousse ses trois protagonistes au bord du gouffre, non pas de la vengeance mais de l'autodestruction, avant que, dans son sublime dernier discours, Bérénice ne les rachète et ne les guide tous dans un acte d'abnégation collective.
Beaucoup de larmes sont versées, mais pas une goutte de sang. L'effet est peu conventionnel et profond : l'acceptation douloureuse de l'irréconciliable dans les affaires humaines, et l'abandon, par chacun des personnages principaux, de la personne qu'il aime le plus.
Bajazet est le drame le plus violent de Racine ; il se termine, comme Phèdre, par le suicide sur scène d'un personnage féminin, qui est ici le point culminant d'une séquence de meurtres hors scène décrits de façon saisissante. Le cadre, un espace claustrophobe dans le harem de Constantinople, menacé à la fois de l'extérieur et de l'intérieur, semble autoriser une violence des émotions aussi bien que des actes.
Violents aussi sont les revers de fortune répétés et l'accélération terrifiante de la pièce vers son inexorable catastrophe.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)