Note :
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Un homme est obsédé par l'expansion de son corps, il prend du poids et s'agrandit jusqu'à engloutir ce qui l'entoure. Un autre homme est prisonnier de son propre reflet, un reflet qui engendre d'innombrables nouveaux reflets sans fin.
Et tandis qu'un homme consomme l'essence désincarnée de ses frères et sœurs, faisant l'expérience de souvenirs qui ne sont pas réellement les siens, d'autres perdent leurs femmes au profit de dieux imaginaires ou pleurent l'effondrement de familles qui n'existent même pas. Un peu Borges, un peu Calvino, un peu Hieronymous Bosch, les fictions inquiétantes de Gabriel Blackwell offrent des reflets déformés de vies domestiques en plein bouleversement, de relations au bord du gouffre. Dans ces déformations de crises d'identité et de disputes amoureuses, l'entropie déforme la réalité et détruit les liens fragiles qui unissent les gens.
Alors que les futurs parents se débattent avec les difficultés de la conception, les histoires à moitié racontées engendrent de nouvelles histoires au sein d'un miasme d'histoires encore plus nombreuses. Alors que les enfants étudient la vie de leurs aînés, s'attardant sur les chemins non empruntés, ils voient leurs propres identités se fracturer en kaléidoscopes de possibilités non réalisées.
Lecteur, sois averti : Babel ne repose pas sur des bases solides. L'abîme s'ouvrira sous vos pieds et dévorera votre monde.
Entrez au risque de plonger, sans rien dans les profondeurs pour amortir votre chute.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)