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Aso Ebi: Dress, Fashion, Visual Culture, and Urban Cosmopolitanism in West Africa
La pratique nigériane et ouest-africaine de la mode aso ebi invoque des notions de richesse et de dynamique de groupe dans les rassemblements sociaux.
L'ouvrage Aso ebi d'Okechukwu Nwafor étudie cette pratique dans le cadre urbain cosmopolite de Lagos et affirme que le battage visuel et consumériste typique du système capitaliste tardif alimente cette pratique de mode unique. Le livre suggère que l'habillement, la mode, l'aso ebi et la photographie engendrent une nouvelle culture visuelle qui reflète largement l'économie de la vie quotidienne.
Nwafor examine le dilemme sociétal de cette pratique, où la solidarité de l'aso ebi est rejetée par beaucoup comme une transaction éphémère. Une transaction détournée entre photographes, producteurs de magazines de mode, marchands de textiles, tailleurs et fashionistas individuels réinvente l'aso ebi comme un produit de la modernité urbaine cosmopolite. Il en résulte une fétichisation de diverses formes de culture marchande, des cultes de la personnalité par le biais d'un suivi de masse, la négociation d'un pouvoir symbolique par le biais d'images produites en masse, une valeur d'échange dans les relations humaines par le biais de cadeaux, et une forme d'exclusion obtenue par le biais de l'édition de photos numériques.
L'Aso ebi est devenu un élément essentiel du cosmopolitisme de Lagos : en tant que forme émergente d'une culture visuelle unique, il est au cœur de la diffusion sans précédent d'un style de mode ouest-africain unique qui se délecte de l'excès de textiles. Ce style vestimentaire extrême est ce dont un individu a besoin pour transcender le manque imposé par le chaos de la ville postcoloniale.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)